Oubliez les clichés de paysages figés : l’Islande ne se contente pas d’aligner des cartes postales. Ici, la nature s’exprime sans filtre, brutale parfois, souvent inédite. Volcans, sources chaudes, glaciers et cascades dessinent un terrain de jeu qui ne ressemble à aucun autre. Ceux qui rêvent d’espaces indomptés et d’expériences à couper le souffle y trouvent leur compte, et bien plus encore.
Les trésors bruts de la péninsule de Reykjanes
À l’extrême sud-ouest de l’Islande, la péninsule de Reykjanes dévoile ses reliefs contrastés. La Blue Lagoon appelle d’abord les regards : voici une lagune d’un bleu dense, réchauffée sous l’effet du sous-sol volcanique. Cette eau laiteuse, puisée au cœur de la terre, offre un contraste saisissant : à quelques pas d’un paysage austère, elle propose une véritable parenthèse, un bain minéral à ciel ouvert où la vapeur s’élève dans l’air frais.
Reykjanes, ce n’est pas seulement un spa hors-norme. L’itinéraire traverse une région où la vie semble surgir de nulle part : cratères, sol craquelé, nappes de fumerolles et coulées de lave rappellent à chaque instant la force du volcanisme islandais. Impossible de manquer la silhouette du phare de Reykjanesviti, planté sur une falaise battue par les vents, dominant l’Atlantique. Pour mieux appréhender la région, l’adresse https://www.marcovasco.fr/europe/islande/ centralise une foule d’informations utiles.
Cercle d’Or : le concentré islandais
Le fameux Cercle d’Or s’impose dès que l’on évoque un premier séjour en Islande. En une boucle et trois étapes phares, il donne à voir quelques-unes des réalités les plus frappantes du pays :
- Le parc national de Thingvellir, haut lieu des failles géologiques et mémoire vivante de l’Assemblée islandaise du Xe siècle
- La cascade de Gullfoss, puissante et spectaculaire, dont les chutes s’engouffrent dans un canyon
- Le site de Geysir, où les geysers jaillissent toutes les dix minutes dans une mise en scène de la puissance naturelle
Thingvellir tient autant du site naturel exceptionnel que du symbole fondateur. Marcher entre les fissures formées par l’écartement des plaques tectoniques, c’est toucher du doigt une histoire vieille de mille ans. Gullfoss saisit par la violence de son flux : l’hiver, les bords gelés sculptent des dessins de glace et le grondement domine tout. À Geysir, le geyser Strokkur s’exprime sans compter, son jet d’eau chaud fuse à plusieurs dizaines de mètres, occasion idéale de prendre la mesure des forces à l’œuvre sous la surface.
Côte Sud : grandeur nature
Sur la côte sud, la nature offre un spectacle sans filtre. Dyrhólaey dévoile ses arches noires et ses colonnes de basalte, tandis que la brise soulève nuées de macareux et autres oiseaux marins. Par temps dégagé, l’immensité de l’océan et la rudesse de la lande se confondent en une image gravée pour longtemps.
Plus loin, Jökulsárlón déroule sa lagune parsemée de blocs de glace : certains flottent doucement jusqu’à la mer, d’autres s’échouent sur la plage de sable noir, créant un contraste poli par la lumière du matin ou celle du soir. Un tableau vivant où chaque iceberg raconte une lente métamorphose.
Sur le chemin, les cascades de Skógafoss et Seljalandsfoss déploient leur puissance. La première projette un rideau d’eau sur 60 mètres de dénivelé. La seconde invite à passer derrière son voile, offrant cet instant rare où l’on observe le paysage depuis l’intérieur du flot. L’expérience frappe autant par sa beauté brute que par la sensation d’être au cœur de la scène.
Les Fjords de l’Ouest : nature préservée
Plus loin, au nord-ouest, les Fjords de l’Ouest restent à l’écart des foules. Ici, la route serpente entre montagnes âpres, langues de mer et vallées sauvages, donnant la sensation de franchir un seuil vers l’Islande authentique. Ísafjörður, bourgade maritime posée au fond d’un fjord, affiche ses maisons de bois colorées et une quiétude presque immobile.
Ceux qui s’y aventurent découvrent une succession de lieux intacts, parfaits pour la marche ou l’observation. Les fjords Dyrafjörður et Arnarfjörður ouvrent des points de vue immenses : falaises plongeantes, reflets turquoise, phoques s’ébattant sur les rives désertes. Plus haut encore, le glacier Drangajökull s’étend, dernier rempart de glace du secteur. Son relief domine tout alentour, imposant respect et fascination.
Nord islandais : contraste total et faune marine
En direction du nord, changement radical de décor. Le parc national de Vatnajökull combine plaine volcanique, montagnes et neiges éternelles sur des kilomètres. Entre coulées de lave, cratères lunaires et sol craquelé, la région semble extraite d’un autre monde.
Le lac Mývatn, lové au cœur d’une zone volcanique, cumule les étrangetés. Le visiteur circule entre fumerolles, pseudo-cratères et étendues d’eau peuplées d’oiseaux. Nul endroit ne résume aussi bien la diversité des paysages islandais en si peu de distance.
À Húsavík, on rejoint une ville discrète et tournée vers la mer. Connue dans le monde entier pour ses excursions d’observation des baleines, elle permet d’approcher de véritables géants dans leur environnement naturel. Une sortie en bateau laisse des souvenirs durables et forge souvent un attachement inattendu à la faune nordique.
Saisons : l’Islande, quatre palettes
Impossible de saisir toute la richesse de l’Islande en se limitant à une seule saison. L’été, la lumière inonde le paysage presque jusqu’à minuit et incite aux grandes balades, des champs de lupins aux étendues glaciaires. Automne et printemps se suivent, mais ne se ressemblent pas : l’automne insuffle ses couleurs ardentes et le ciel s’embrase parfois d’aurores. Au printemps, la fonte de la neige ranime rivières, vallées et vie animale, loin des vastes flux touristiques.
L’hiver, plus rude, révèle un visage féérique : la lave s’endort sous un manteau blanc, les sources chaudes fument alors que la nuit tombe tôt. Ceux qui bravent la saison froide profitent de moments uniques, entre baignade en plein air et veillées à guetter les aurores boréales.
Ici, chaque étape devient une expérience sensorielle, un pas supplémentaire vers une Islande radicale, jamais lissée. S’aventurer sur ses routes et ses sentiers, c’est accepter la surprise et l’émerveillement, sans filtre, sans certitude et sans artifice.

